Jean-Philippe Delmas : “ Ce fut une année plutôt sèche, avec un peu de coulure sur la fleur et un production abondante ; nous avons eu cinquante personnes dans les vignes en juillet et en août : c’est ce qui nous a permis d’effeuiller des deux cotés du rang, pour la première fois ici, et de vendanger en vert pour conserver le même nombre de grappes par pied. Le rendement global a été de 57 hectolitres à l’hectare et nous n’avons pas chaptalisé, une fois de plus. Depuis 1999, nous n’avons pas utilisé 1 gramme de sucre, et il y a des degrés naturels proches de 13°. ” Comme chaque année, profitant de son microclimat particulier qui lui confère de l’avance, Haut-Brion a commencé les vendanges plus tôt que les confrères. “ Elles ont débuté le 16 septembre et on a pris notre temps. Les merlots étaient prêts et c’eut été folie de les garder sur pied plus longtemps. ” Le second vin, Bahans-Haut-Brion,(16,50) est composé de 22% de merlot, 73% de cabernet – sauvignon et 5% de cabernet franc. C’est un régal de fruits noirs et rouges, assez nerveux, frais et net. Le grand vin est, lui, riche en merlot, 61%, avec 20% de cabernet – sauvignon et 19% de cabernet franc. “ Le franc est le cépage qui nous a le plus surpris par son éclat et la finesse de ses tanins, du coup on a intégré deux cuves qui nous paraissaient superbes. ” Elevage en 76% de bois neuf .
Notes de dégustation : (2005) Un bouquet sérieux, et mûr, note de réglisse qui domine les épices douces et les fruits noirs écrasés; la bouche est nette, racée, séveuse, d’une grande rigueur. Des tanins bien présents mais assez enrobés. Un vin solide, carré, puissant, avec des notes fraîches, d’un grand potentiel de garde.
Garde > 2035
